01/03/2010

FIFA 2010 - Let's go to the FIFA !

Sous le coup de l'émotion, sous la somme astronomique de tout ce que j'ai à dire, de ce que je voudrais dire, de ce que j'aimerais ne pas oublier de dire, je ne savais pas comment commencer. Alors du coup, je ne commence pas, et je passe directement à la suite.






Le 31 janvier, Aurore, que j'ai pour désagréable habitude de ne voir qu'une fois par an (quand je ne tente pas carrément de la tuer à coup de Clio dans les ravins espagnols), était de passage à Paris. Un passage assez rock'n roll, d'ailleurs, un peu comme chacune de nos retrouvailles, mais surtout plutôt court. D'où sa proposition de génie ! [Que j'ai d'abord trouvée foireuse]
"Ça te dirais pas venir faire le Festival International du Film d'Amour, à Mons, vers la fin du mois de février ?"

Euh...
"Alors, tu as pris tes billets ?"
Euh...
"Alors, tu as envoyé tes coordonnées ?"
Euh...
"Alors, tu arrives quand ?"
Euh...
"Alors, tu es certain d'avoir un train demain pour venir ?"
Euh..




J'ai toujours été d'une nature hyper organisée. Ce qui pose problème, puisqu'au Festival de Mons, j'étais censé être "Attaché - Vedette", donc d'organiser les déplacements quotidiens et rendre indolores les diverses obligations et corvées des invités dont j'aurai à m'occuper.
Arrive le 19 février 2010, jour du départ. Comme d'habitude, je n'ai pas d'argent. Je gruge le bus. Je gruge le métro. Je sors du métro à la gare. Et me rends compte que ce n'est pas la bonne gare. Comme les portiques sont d'un accès malaisé (paraît qu'ils sont prévus pour empêcher de gruger l'accès au métro), je me motive à marcher jusqu'à la bonne gare, c'est à dire de celle de l'Est à celle du Nord (heureusement que je n'avais pas confondu Montparnasse et la Gare de Lyon). Arrivé là, l'aventure commence réellement.
"Allô, Aurore ? Ouais, euh... bah, j'ai pas d'argent, et, ah tiens, j'ai pas de train pour Bruxelles non plus. Je fais comment ?"




Par chance, Aurore a la science ferroviaire infuse. Ni une ni deux, mon trip "Paris - Bruxelles - Mons" se transforme en "Paris - Lille Europe - Lille Flandre - Namur - Ah non en fait Liège - Bon finalement Mons direct". A cause de l'accident du 15 février dernier, c'est encore plutôt le bordel sur la ligne internationale. Etant donné l'effervescence ambiante, je tente le tout pour le tout, et me lance dans le combo "et si je grugeais le train ?"
Et me voilà assis sur ma valise, accroché aux crochets à vélo, du compartiment vélo du premier TGV pour Lille qui m'est passé sous la main (ou sous le pied, enfin, nous nous sommes compris). J'évite l'inconfort de certains, restés debout, et me paie même le luxe de m'endormir, étranglé par ma cravate et suffoquant (genre un mix d'agoraphobie, de claustrophobie, de stress du clandestin et du mal des transports).
Arrivé à Lille, je me dis que j'aurais dû rester à Paris. Les Lillois sont encore moins disciplinés que nous, et beaucoup ont encore du mal à comprendre que c'est difficile de remplir un train sans le laisser se vider au préalable (autrement dit "bouge de là, faut que j'aille choper mon train !" [et ça marche dans les deux sens]). C'est une philosophie de vie que j'entends parfaitement avec la bière.
Je n'ai toujours pas un rond, et me traîne misérablement jusqu'à Lille Flandres (mais toujours déguisé en Stinson, sinon c'est pas drôle). Un train pour Liège m'attend. Il arrive dans 10 minutes. 9 minutes plus tard, le train se voit annoncé avec 30 minutes plus tard. 9 minutes plus tard, il n'a plus que 10 minutes de retard. Et la seconde juste après, le train est bel et bien annulé.
Je vais fumer une clope. J'ai faim, je mangerais bien des frites.

Tiens, je vais aller geeker. Ah bah non, finalement, un autre train pour Liège arrive dans 10 minutes. Je l'attends, dans le froid, dans le vent, entouré de Lilloises toutes plus jolies que les autres, mais je l'attends (le train). Pour rien, au final, puisqu'il est annulé. Au final, j'ai attendu près de 2 heures à Lille. J'ai su me débrouiller pour acheter un billet, et une fois dans le dernier train qui me ferait passer la frontière, je suis pris d'un affreux doute : "merde, il s'arrête bien à Mons ?"... Oui. Il l'a fait !

J'appelle Nathalie (vous allez beaucoup en entendre parler), qui me dit qu'un chauffeur vient me chercher à la gare de Mons. Un chauffeur ? Tiens, marrant, ça risque de me changer de mes transports en commun fraudés. Je m'imagine déjà avec un espèce de taxi new-yorkais et un chauffeur pakistanais. Donc je cherche une voiture correspondant à cette description, estampillé du logo du FIFA. Je cherche, j'attends, et finalement je vois arriver une kolooooosssal Mercedes Classe R noire. Boudiou, ça sent bon cette histoire ! Du coup, l'arrêt obligatoire à l'Auberge de Jeunesse prend un goût de prolétariat.


Briefing.
Présentations.
Fin de soirée de gala (autrement dit, avec Aurore, nous avons fini les bouteilles de rouge et de blanc du grand thétâtre), et dodo.


Mons, me voilà ! FIFA, à nous deux !
Et toi, Pierre-luc Brillant, je ne sais toujours pas qui tu es, mais t'as intérêt à être cool !





Affaire à suivre...






Aniki

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